Bonjour et milles mercis pour ce sujet si important et si intéressant. Il permet de lever certains doutes, certaines interrogations et vos réponses aux démons d'autrui sont des perles à graver pour s'en souvenir
Ce topic me parle, même si je ne m'y retrouve pas beaucoup. Je m'explique, bien sûr.
Des années que j'aime le tatouage, sauf que je n'ai que 25 ans et que cette passion me suis depuis bien bien jeune. Toujours relégué au rang de "
passion de bandit" ou pire "
de fous furieux qui ne savent pas qui ils sont", j'ai repoussé jusqu'à suffisamment tard l'échéance. Entre un compagnon qui dit ne pas supporter ça et une famille très "bobo chic catho à l'ancienne", j'ai dessiné mon premier tatouage sur plusieurs années avant de me lancer en Juillet 2021. Je pars à la recherche d'un(e) artiste qui accepterait de faire mon dessin. Sujet sensible, demande jamais trop appréciée et en plus pour un premier tatouage (j'étais donc novice), ç'a été le parcours du combattant. Mais ce tatouage à une signification essentielle pour moi, le genre de dessin que tu ne peux pas regretter à moins de regretter ta propre vie

BINGO, je trouve un tatoueur, qui vient en Guest rarement mais quand même dans ma ville et j'adore ce qu'il fait. J'ai adoré le résultat, j'ai adoré l'expérience tatoo, je me suis sentie plus sereine d'avoir ça... Mais voilà : intérieur de l'avant-bras gauche, fallait le voir tous les jours, fallait supporter le poids de sa signification même les jours où mon cerveau aurait préféré éviter. Bien entendu difficile à cacher, la période post-tatoo face à la famille et à chéri a été un tantinet délicate émotionnellement. Aujourd'hui,
ce qui me dérange beaucoup, c'est que je ne le vois plus, il fait parti de moi comme s'il avait toujours existé et je me surprends parfois à me dire "ah oui, c'est vrai que j'ai ça !".

La sensation de ne plus le voir est tellement frustrante, c'est fou... !
Mais cela ne m'a pas arrêté. Début Janvier 2022, j'apprends que la soeur de ma meilleure amie d'enfance a ouvert son shop ! Ni une ni deux, je vais voir ce qu'elle fait, je reprends contact avec, le feeling passe terriblement bien. On se rappelle de la longue période où je passais ma vie chez ses parents, bref, un plaisir ! Courant d'année, elle poste une série de flashs et je tombe sur une feuille de Gingko Biloba. Arbre qui me parle, je lui envois un message sans attendre de réponse en lui disant : "
Cette feuille de Gingko serait tellement incroyable en manchette !". Elle n'était pas hyper convaincue au départ (elle me l'a avoué à postériori) mais elle a quand même tenter de dessiner le truc. Et finalement, le rendu est fou, elle me demande si ça me plairait, je lui explique que c'était pas prévu financièrement parlant (ni vis à vis de chéri!) mais que aller, on part là dessus. Avant-bras droit entier. L'expérience est incroyable, le contact humain et l'histoire qui nous lie est

j'ai envie de lui faire des câlins et des bisous mais ... Je vis mal le truc. 3 sessions au lieu d'une. On termine la première parce que ma peau est tannée et que l'encre ne pénètre plus. Je reviens une semaine après mais, mauvais deal, je douille sévère et au bout de 2h, je saigne tellement qu'elle décide d'arrêter. La troisième et dernière séance se passe un mois plus tard (avec les retouches de la première!) et ça se passe. Ni bien ni mal. Je suis dans l'optique qu'il faut juste le finir et qu'on n'en parle plus

Et je l'aime d'amour, j'en suis fan.
MAIS DEUX PROBLEMES : Je réalise que, comme le premier, c'est normal qu'il soit là donc
mon cerveau ne "le vois plus". Et surtout, il a tellement une signification humaine dans sa réalisation que
je regrette qu'il soit si visible. Paradoxalement je ne le voyais pas du tout ailleurs. Je trouve que les bras tatoués entièrement sont vraiment vraiment vraiment super méga sexy. Bref, mon sentiment d'amour est complet. MAIS, j'aurais voulut, à postériori (et encore aujourd'hui), qu'il soit plus intime.
Quant à mon dernier, j'ai flashé sur un flash il y a 15j. Toujours de la même tatoueuse d'amour

sur un Gigi (le chat noir de sorcière) et cette fois-ci, j'ai dit que je le voulais dans une zone où personne ne le verrait, ni même chéri : la cheville. Toujours en chausette jean et basket il serait invisible à tous hormis si vraiment je le montre. Et je l'aime tant tant tant tant tant

MAIS j'ai la sensation qu'il n'a pas à être sur moi. J'ai aucun regret et je le garde bien entendu et je le regarde 18x/jour, je le lavais précautionneusement, je l'ai crémé délicatement aujourd'hui. Mais peut être que ce qui se cache derrière ce flash est trop lourd. Je ne sais pas. Et la peur aussi de l'oublier du coup. Parce que celui là, non seulement je commence à m'y habituer mais en plus, je l'ai pas si visible facilement
