Et donc, pour finir, celui qui m’a tapé dans le coeur comme rarement :
J’ignore la genèse du projet, mais je trouve la symbiose entre l’homme et le tattoo parfaite, comme si l’encre ne faisait que révéler et fixer les sentiments profonds de celui qui la porte, comme la flamme d’une bougie révèle le message caché écrit au jus de citron, comme le luminol révèle le sang…
L’impact de l’empreinte de la main sur le crâne, soutenue par la traînée noire qui remonte la colonne vertébrale, dégage une puissance bouleversante.
J’aime de plus en plus le travail d’Olivier P, et son approche. Ce qui en résulte me semble franc et viscéral, non dénué de tendresse, et parfois d’humour, ce qui est rafraichissant.
Ce n’est pas de l’abstrait juste « pour faire joli » avec des lignes qui ne servent qu’à sublimer un corps déjà au top et sans lequel le tatouage perdrait son sens et son intérêt.
Pour autant, je n’ai pas vu dans sa galerie de pièces qui cassent l’harmonie du corps, comme ça arrive parfois quand le tatoueur pose son truc sans tenir compte du physique du client, en mode « Je suis l’artiste, tu n’es que la toile » J’ai l’impression qu’Olivier s’attache autant à l’aspect intérieur qu’extérieur de ceux qu’il tatoue.
Et ça se ressent également dans les nombreuses et très belles photos qu’il prend, qui mettent en valeur aussi bien son travail que la personnalité et le physique de ses clients.
Exemple flagrant ci dessous : il a réalisé un portrait superbe alors qu’on ne voit sur la photo que quelques traces d’encre, il s’est effacé en faveur de son client, qu’il a mis en avant plus que son propre travail
(hors sujet total mais irrépressible : en plus, je trouve le mec beau à tomber)